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I-PRÉSENTATION :

Le Ruban de L’Espoir est une action initiée par la société Amoena et menée par un collectif d’associations impliquées dans la lutte contre le cancer du sein et le soutien aux malades et leurs proches.

Le Ruban de L’Espoir se décline sous la forme d’une « caravane » effectuant un tour de France en 12 étapes :affiche-ruban-espoir1
Lyon (9 octobre),
Le Teil (10 octobre),
Nice (11 octobre),
Montpellier (12 octobre),
Castelnaudary (13 octobre),
Bordeaux, Saint Herblain (14 octobre),
Lisieux (15 octobre),
Dunkerque (16 octobre),
Reims (17 octobre),
Nancy (18 octobre),
Paris (19 et 20 octobre).

Les objectifs du Ruban de L’Espoir sont
:
– Créer un réseau national de solidarité grâce à une synergie entre institutions, associations, professionnels.
– Faciliter la circulation de messages et d’informations concernant la lutte contre le cancer sous ces divers aspects tels que les facteurs de risques et la prévention, la prise en charge médicale mais aussi psychosociale, le rôle des associations etc. grâce à l’interactivité entre les membres de la délégation et les partenaires locaux et à la mutualisation de compétences.

Contribuer d’une part à la prise de conscience et d’autre part au changement de comportements de tous les publics concernés.

Pour ce faire différentes manifestations seront organisées dans chaque ville étape le jour du passage de la « Caravane » telles que :

Conférences
Expositions
Stands d’informations
Activités artistiques
Démonstrations

A chaque étape, l’accueil de la caravane sera organisé autour de 2 temps forts :
– Remise symbolique d’une flamme « Lumières pour l’Espoir d’Amoena », véritable trait d’union entre les villes étapes et les associations partenaires.
– Recueil et exposition des Rubans de L’Espoir. Chaque ruban est formé par les fanions réalisés préalablement par des femmes ayant ou ayant eu un cancer du sein qui auront écrit ou dessiné leur message d’espoir sur leur carré de tissus rose. Afin qu’à l’arrivée, à Paris, l’artiste Laurence Verrier réalise une œuvre inédite à partir des Rubans de L’Espoir.

A l’heure actuelle plus de 60 associations ou organismes sont déjà engagées dans cet événement. Le programme des étapes est élaboré par le collectif ou l’association locale qui sollicite le soutien logistique des municipalités, conseils généraux ou régionaux…

LYON
:
ADEMAS
ARSE Rhône-Alpes
CNMSE Coordination Nationale Médicale Santé Environnement
Europa Donna
Ensemble face au cancer,
Psychologie et cancer,
Etre là
Kiosque info cancer
Ligue contre le cancer comité Rhône-Alpes
Ligue contre le cancer de l’Ardèche

LE TEIL:
Ligue contre le cancer comité de l’Ardèche

NICE:
Résiste 06
APREMAS
ARSE – PACA

MONTPELLIER:
Alliance Mondiale contre le cancer
ARSE –Languedoc –Roussillon
AVML
Comité féminin – 34
Dépistage 34
Etincelle
Ligue contre le cancer – Comité de l’Hérault
Les hauts de Massanes
Vivre Mieux le lymphodème
Vivre Comme Avant

CASTELNAUDARY
:
AVA
ARSE- Languedoc-Roussillon
ADOC

BORDEAUX:
Au sein des femmes

ST HERBLAIN
:
Amitié Maladie 44
ARSE Pays de Loire
AVML
ERI
Ligue contre le cancer Loire-Atlantique
Lourdes cancer Espérance
Vivre Comme Avant

LISIEUX:
AVML 44

DUNKERQUE:
Au-delà du cancer
Carole entraide cancer
Emeraude
Réseau Emera
Vivre mieux le cancer du sein
Vivre comme avant

REIMS:
Oncobleuets

NANCY:
Cercle des amazones

PARIS:
AFACS
Ateliers de l’embellie
CAMI
Choix Vital
Fédération Nationale des Réseaux de Santé
Horizon cancer
Ligue Nationale/AIDEA
Les Essentielles
Ephélides
Réseau onco-est
Maison des patients du centre René Huguenin
Point Accueil cancer
Parenthèse
Médecins de l’imaginaire
SARL Guérir de David Servan Schreiber
Tribu cancer
Les amazones s’exposent

II-DEROULEMENT des MANIFESTATIONS : (sous réserve d’éventuelles modifications)

1-LYON jeudi 9 octobre
:
Dans les salons de l’Hôtel du Département

De 11 h à 18 h
Stands à thème animés par les associations partenaires
Prévention
Dépistage
Bien-être
Accompagnement, écoute
Accompagnement économique et social

Exposition montée par Laurence Verrier avec vidéo, installations…autour des témoignages de femmes touchées par un cancer du sein.

18 h à 19 h
Lancement officiel du Ruban de l’Espoir en présence du Vice-président du Conseil Général Mr Bernard Fialaire
Recueil des fanions
Illumination des bougies

19 h à 20 h 30
Conférence –débat « Le cancer du sein dans le Monde » animée par
Dr Annie Sasco – épidémiologiste à l’INSERM de Bordeaux
Dr Thierry Philip – Vice-président du Conseil Régional et Directeur du centre anticancer Léon Bérard

20 H 30 Cocktail

2-LE TEIL vendredi 10 octobre
:
Forum santé féminité (toute la journée)
Stands
Atelier
Défilé de mode
Théâtre vivant
Illumination

3-NICE samedi 11 octobre:
11 H à 18 H
« Rencontres- Médecins – patients » Président d’honneur de la journée Le Pr Moïse Namer

Stands : associations APREMAS, Résiste 06, stand librairie

Conférences – Thème
La prévention – Pr Moïse Namer
La psycho oncologie – Pr Guex – Suisse
L’hypnose : son usage dans les soins –
Sport et cancer » par Jean-Marc Descotes – association CAMI – Cancer Arts Martiaux Information
L’assurabilité par le Dr Marc Keller de la Ligue Nationale Contre le Cancer /AIDEA

20 H 30 à 22 H 30
Conférence du Pr Henri Joyeux

4-MONTPELLIER dimanche 12 octobre
:

De 10 H à 16 H – Sur l’Esplanade
Forum rencontre placé sous le signe de la festivité, de la solidarité, de la diversité des cultures des pays du pourtour méditerranéen. « alimentation méditerranéenne, activité physique et cancer du sein : une lueur d’espoir »

16 H 30 à 19 H 30 Salle Pétrarque
Conférence animée par
Le Pr Henri Pujol, Président du centre anticancer de Val d’Aurelle.
Pr Lamarque
Mme Mariette Gerber chercheur au CNRS,
Jean-Marc Descotes – Association CAMI – Cancer Arts Martiaux Informations

Soirée Gala organisée par l’association Etincelle avec défilé maillots portés par des femmes opérées du sein.

5-CASTELNAUDARY lundi 13 octobre
:
Place du Marché- stands AVA et ADOC

Accueil par les élus et passation de la flamme de lumières pour l’espoir transmise par un membre de la délégation représentante de la commission de Montpellier.

Salle des Fêtes située près de la place du marché –
18 H Apéro dînatoire offert à l’ensemble des auditeurs.

18 H 30 Conférence du Dr Delors –
. Intervention sur les avancées de la recherche dans le domaine du cancer.

20 H 30 Pièce de Sabra Ben Arfa « Je t’aime » 1 H 30 et débat 30 mn

6-BORDEAUX mardi 14 octobre (programme en cours)
:
Vers 11 H Accueil officiel de la délégation à l’Hôtel de ville
Déjeuner à la mairie
Kiosque info cancer du sein toute la journée à l’Hôtel de Ville
Conférence

7-ST HERBLAIN mardi 14 octobre:
Stands d’information installés dans la journée dans le centre commercial Atlantis avec deux expositions photos, ainsi que des textes écrits par des malades ou des proches seront mis en avant dans la galerie. Un espace bien être sera également proposé : massages, maquillage, réflexologie.
lien ICI
Arrivée de la délégation vers 18 H
Accueil avec la participation de la chorale « Lourdes Cancer Espérance »

8-LISIEUX mercredi 15 octobre:
AVML 14,
11H à 17 H sous chapiteau Place François Mitterrand
Stand d’informations

Au Grand Hôtel de l’Espérance
18 H 30 Cocktail dînatoire
20 H Pièce de Théâtre « je t’aime » de et joué par Sabra Ben Arfa
Suivi d’une table ronde animée par psychologue, médecins.

9-DUNKERQUE jeudi 16 octobre
:
Au delà du cancer, Emeraude, Réseau Emera, Carole entraide cancer, Vivre comme avant…

Salle des maquettes, sur le Port de Dunkerque

Toute la journée
Exposition des œuvres réalisées dans les ateliers de créativité ou d’art thérapie par des femmes atteintes d’un cancer du sein.
Exposition de photos
Matin
10 h à 12 h Atelier de créativité proposé au public.

16 h
Scénettes jouées par des femmes ayant ou ayant été touchées par un cancer du sein.
Suivi d’un débat animé par des membres du corps médical.

Dîner « Rose » au restaurant « Le Soubise »

10-REIMS vendredi 17 octobre
:
17 h Arrivée de la délégation par la porte de Mars où l’équipe féminine de basket portera la flamme jusqu’à l’Hôtel de Ville, Place D’Erlon.

Hôtel de Ville conférence –débat de 18 H à 20 H 30
Prévention et dépistage
Les nouveaux traitements du cancer du sein et le bien-être de la patiente
Les nouvelles techniques de radiothérapie
Les traitements biothérapiques du cancer.
Les nouvelles techniques d’imagerie
L’assurabilité

Stands d’informations

11-NANCY samedi 18 octobre
:
15 H Accueil de la délégation prévue à l’aéroclub d’Essey Les Nancy.
Passation de la flamme de lumière pour l’espoir.
Remise des fanions
Suivant la météo vol au-dessus de Nancy prévu pour les membres de la délégation.

A partir de 17 H 30
Stands d’informations
Conférence
Les différentes approches des soins au vue des convictions religieuses et culturelles présentation par un cadre infirmier de radiothérapie.
Cancer du sein : prévention, dépistage, soins. Que fait on sur le continent africain. ? Par Sabine Perrier-Bonnet de l’Alliance Mondiale Contre le Cancer..

Soirée : Pièce de théâtre de et jouée par Sabra Ben Arfa

12-PARIS dimanche 19 octobre :
Arrivée de la « caravane » – Passage du Flambeau
15 H – Mail Branly… Accueil officiel de la délégation par des personnalités politiques, de la santé, des médias et des responsables des associations parisiennes.
Animations, remise du flambeau de lumières pour l’espoir, exposition des fanions, chanson du ruban de l’espoir entonnée par le public. Illuminations des bougies, stand d’information.

13-PARIS lundi 20 octobre:
Forum Rencontre, Symposium et clôture de l’opération Ruban de l’espoir.

Réunion nationale de tous les partenaires du Ruban de l’Espoir représentants d’associations, du corps médical, d’élus, médias…

Déroulement de 10 H à 19 H – Halle Carpentier – Bd. Masséna Paris XIII

10H – Forum Rencontre
Le but de ce forum est de sensibiliser le public à la prévention, d’informer sur le processus du cancer du sein, le parcours de soin, les réseaux de soutien, les structures d’aides et d’accueil, les démarches à effectuer, etc. pour les malades et leurs proches.
Avec stands d’informations
Ateliers
Démonstrations
Animations Artistiques

Rétrospective du tour de France du Ruban de L’Espoir présentée par les responsables de l’opération.
Témoignages / Vidéos
Défilé
Conférences animées par des personnalités du milieu médical et de la recherche.

20 h 30 – Conférence- débat du Pr. David Servan-Schreiber

La Sécurité Sociale a été créée en 1945 dan un but de Solidarité. Certes, née dans un contexte différent du fait des Accidents de Travail et pour la prise en charge à 100 %, initialement de 4 « longues maladies » qui concerne aujourd’hui près de 400 pathologies différentes regroupées dans 30 ALD, auxquelles il convient d’ajouter celle relevant d’une procédure dite «hors liste».

Le nombre des patients en ALD dépasse les 8 millions, progresse de plus de 5% par an depuis 10 ans, et les dépenses afférentes représentent 60% du total des dépenses remboursées.

Pourquoi les affections de longue durée (ALD) sont-elles progressivement devenues un enjeu sanitaire, financier et politique majeur ?
Tout simplement car elles sont une conséquence combinée du vieillissement de la population, du développement du nombre des pathologies chroniques et du renchérissement du coût des prises en charge, notamment en raison du progrès médical…

Plusieurs questions se posent :
L’Economie est-elle plus importante que la Vie ?
Le progrès va-t-il à l’encontre de l’enjeu politique ?
Sommes-nous coupables d’être malades ?
Ou plutôt doit-on prioriser la responsabilisation des malades au détriment de leur qualité de vie ?

Mais surtout après la guerre 1939-1945, a-t-on permis aux femmes de concilier vie professionnelle et vie familiale, leur permettant d’avoir des enfants avant l’âge de 25 ans, de les allaiter, … afin d’éviter les facteurs de risque du cancer du sein ???

Depuis 2004avec notre ancien ministre de la santé, le programme est déjà lancé…

En 2007, plusieurs manifestations ont lieu contre les franchises… dont je suis signataire en raison des propos tenus pour les économies de la Sécurité Sociale : « L’augmentation des dépenses de santé, ce serait d’abord et avant tout la faute des patients. Il faudrait donc les « responsabiliser », c’est à dire les pénaliser financièrement pour « qu’ils consomment moins », ou, au minimum, pour que « la Sécu rembourse de moins en moins ».

Malgré cela en 2008 :
– Dès le 01 janvier, application de ses franchises aux personnes en ALD.
– En février 2008, malgré le souhait partagé par une majorité de professionnels de santé sur la suppression de l’application de franchises pour les patients en ALD, elles demeurent.
Dès avril 2008, notre association fait un appel à la mobilisation sur le site et le blog informant des différents événements et du Collectif national contre les franchises médicales, qui regroupe 70 associations, partis politiques et syndicats, appelle à des manifestations symboliques un peu partout en France le samedi 12 avril. Ils invitent notamment les malades à déposer leurs boîtes de médicaments vides devant les préfectures. Le collectif demande la suppression de la franchise de 50 centimes, appliquée depuis le 1er janvier, sur l’achat de chaque boite de médicaments, dans la limite de 50 euros. Selon lui, des patients renoncent à certains soins… Il est réel que certains entament la grève de la faim !
Il n’est pas trop tard pour être signataire contre les franchises :
http://www.appelcontrelafranchise.org/signer.php

Des franchises sont instaurées sur les médicaments, les actes paramédicaux (kinési, infirmières…) et les transports sanitaires.
Elles sont de 0,50 euros pour chaque boite de médicament, de 0,50 euros par acte paramédical et de 2 euros lors du recours à un transport sanitaire.
La somme totale de ces franchises est plafonnée à 50 euros annuel mais par secteur
La mise en place de ces franchises s’ajoute au forfait de 1 euro par consultation, au forfait hospitalier et au forfait de 18 euros pour les actes lourds (actes dont le coût est supérieur ou égal à 91euros ou les actes dont le coefficient est supérieur ou égal à 50).
Elles sont applicables sauf pour les femmes enceintes, les enfants et les personnes affiliées à la CMU et l’AME.
– En juin 2008, le déremboursement des vignettes bleues des 100% à 35% a été évoqué, on nous a rassurées quant à la non-application aux personnes en ALD.
Depuis le 27 juin 2008, bien entendu l’association Essentielles fait partie de « Collectif national contre les franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour une Sécu solidaire ».
– Le jeudi 3 juillet 2008, le directeur de l’Assurance maladie, qui a vécu une dernière semaine de juin particulièrement difficile, tant sa proposition de ne plus rembourser qu’à hauteur de 35 % les médicaments à vignette bleue prescrits aux patients en ALD a suscité un tollé, semble avoir retenu la leçon.
Le programme d’économie qu’il a préparé pour le gouvernement et qu’il soumet pour avis au conseil de l’UNCAM comporte une série de pistes très classiques. C’est ainsi qu’il propose une baisse de prix de certains médicaments génériques, ou encore de certains actes de radiologie, des efforts supplémentaires en matière de prescription et un nouveau renforcement des contrôles concernant les transports sanitaires et les arrêts maladies. On notera également qu’il appelle dans un vœu pieux à un « développement de la productivité » dans les hôpitaux.
La loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2008 a prévu que l’Assurance maladie puisse passer avec les praticiens des contrats individuels afin de les encourager personnellement à certaines « bonnes » et économiques pratiques…

Faudra-t-il choisir une complémentaire santé, une mutuelle ou bien une assurance pour rembourser les frais engagées dé remboursés ?
– Les assurances régies par le code des assurances sont des entreprises commerciales recherchant avant tout la rentabilité.
– Les mutuelles, organismes non lucratifs, régies par le code de la mutualité et fonctionnent sur le principe de la solidarité.

Rappelons que 53% des dépenses de santé sont concentrées sur 5% des malades.
Le collectif « appel contre la franchise » lancé en Mai 2007 milite contre ces franchises en raison de leur caractère injuste, de leur effet inefficace sur l’économie de la santé et dangereuses pour le système de santé.

Si l’on ne peut imposer aux malades, les médecins qui nous suivent doivent-ils être contraints à de bonnes et économiques pratiques ainsi qu’au rendement…

Il est hautement probable que les tarifs des mutuelles vont augmenter et les assurances se développer…
Alors la prudence serait de les comparer et d’en choisir une, et pour les personnes n’en ayant pas, d’en prendre une…
L’ultime question est : devra-t-on passer de la carte bleue à la carte verte ? Celle que l’on appelle encore VITALE ?

A suivre.

Dominique

LE FIGARO.fr Santé

un article de Martine Perez
17/07/2008

Pour la première fois, une enquête mondiale a comparé dans trente et un pays sur les cinq continents le taux de survie après un cancer. Le système de santé français apparaît comme l’un des plus efficaces en termes de dépistage et de traitement
.

Les erreurs ou les faillites de notre système de santé font plus souvent la une des médias que ses performances. Pourtant, les comparaisons internationales soulignent régulièrement la bonne qualité du système de soins hexagonal. La première enquête mondiale sur le taux de survie après cancer publiée aujourd’hui sur le site de la revue The Lancet Oncology le confirme une fois de plus. L’étude Concorde s’est proposée de comparer, dans trente et un pays situés sur cinq continents, le pourcentage de patients toujours en vie cinq ans après un diagnostic de cancer, à propos des tumeurs les plus fréquentes : seins, prostate, côlon, rectum. Les résultats plébiscitent le système de santé français, en tout cas pour ce qui est du dépistage et du traitement du cancer, puisque pour les tumeurs ayant fait l’objet de cette analyse, nous nous plaçons toujours parmi les sept premiers pays ayant les meilleurs taux de survie. Pour le cancer du côlon et du rectum chez la femme, nous avons la survie la plus importante au monde. Les États-Unis sont classés premier pour ce qui est du cancer du sein et de la prostate et le Japon premier pour celui du côlon et du rectum chez l’homme. Ce palmarès fait aussi apparaître les mauvais résultats des Britanniques. C’est en Algérie que le taux de survie après cancer est le plus bas. Au-delà de la froideur des statistiques et des glaciales moyennes de survie se cache le combat que livre chaque patient à une maladie par définition très disparate et différente d’une personne à l’autre.

Travail titanesque
:

L’étude Concorde, dirigée par le Pr Michel Coleman, du service d’épidémiologie de l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, qui a démarré en 1990 et s’est terminée en 1999, s’est penchée sur plus de 1,9 million de personnes atteintes de cancer dans le monde. L’objectif est d’en tirer des enseignements pour aider les pays qui ont les performances les plus faibles et de disposer d’un point de repère pour mesurer les progrès futurs. Si ce travail s’est avéré titanesque, il a été rendu possible par ce que l’on appelle les «registres du cancer» qui existent dans l’immense majorité des pays occidentaux et qui enregistrent pour des régions en particulier (c’est le cas de la France) ou pour la nation entière (Grande-Bretagne) chaque cas de cancer, avec l’âge de survenue, la localisation… Il s’agit d’une sorte de «vigie» visant à détecter rapidement un taux anormal de cancer en lien, par exemple, avec un problème environnemental, afin de lancer l’alerte au plus vite.

L’équipe de Concorde a vérifié la validité de quasiment tous les registres du cancer des pays participants. Cuba a été admis, et rafle pratiquement tous les meilleurs résultats, mais les auteurs de l’étude ont légitimement un doute vu les moyens dévolus au système de santé à Cuba et estiment poliment qu’il y a sans doute des «erreurs techniques». Les taux de survie calculés dans cette enquête sont valables pour l’année 1999. Soit il y a pratiquement dix ans. Aujourd’hui, ces taux se sont encore améliorés, même si le classement des pays reste globalement similaire.

Pour ce qui est du cancer du sein, la palme en matière de taux de survie revient aux Américains, selon cette enquête, avec près de 84 % des patientes toujours en vie cinq ans après le diagnostic. La France n’est pas loin derrière avec des taux de survie de l’ordre de 80 %, alors que ce taux est de 70 % en Grande-Bretagne et de seulement 39 % en Algérie. De même pour le cancer de la prostate (qui concerne en général des patients âgés), le taux de survie est de 91 % aux États-Unis, de 74 % en France, mais seulement de 51 % en Grande-Bretagne et de 21 % en Algérie.

Manque de prévention
:

En ce qui concerne le cancer colorectal, la France présente les meilleures performances en Europe, avec un taux de survie quasiment équivalent à celui du Japon et des États-Unis pour les hommes et supérieur à tous pour les femmes. En Europe, on remarquera les mauvaises performances de pays riches comme la Grande-Bretagne (dont les résultats sont proches de ceux des pays de l’Est) et le Danemark.

Enfin, on ne peut conclure ce satisfecit sans le tempérer, voire le refroidir, par le fait que si notre système de dépistage et de traitement apparaît satisfaisant, il n’en va pas de même pour la prévention. Car en France, selon les dernières données disponibles, le taux de cancer lié au tabac et à l’alcool est nettement plus élevé que chez nos voisins.

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